Page 7 – Décrire ses émotions Copy


A la page 5, dans le chapitre Développer notre disponibilité, nous avons vu l’importance de prendre en compte l’état émotionnel des enfants avant toute discussion. Même lorsqu’une discussion n’est pas nécessaire, il est important d’aider les enfants à traverser leurs émotions difficiles. Faire preuve d’empathie les aidera à regagner leur 1er étage plus facilement et surtout d’apprendre petit à petit à le faire par eux-mêmes. 

Il peut être opportun d’apporter quelques informations sur les 6 émotions de bases. Pour vous adapter aux connaissances de votre interlocuteur, vous pouvez lui demander : “Que savez-vous sur les émotions ?” ou encore : “Pouvez-vous me citer les émotions que vous connaissez ?” Complétez si vous jugez nécessaire, sans surcharger d’informations.

Les clés de communication :

  • Le toucher, les câlins : prendre dans les bras ou passer affectueusement sa main dans le dos d’un enfant ou d’un ado suffit parfois à traduire notre empathie. Cela peut être fait en silence ou avec quelques paroles emphatiques. Il est important de rappeler que certains enfants, comme certains adultes, sont moins à l’aise avec le toucher. Il n’est pas question d’obliger l’enfant.
  • Le silence : écouter en silence ne veut pas dire “je suis indifférent”. Au contraire, le silence laisse du temps et de l’espace à l’enfant pour exprimer ce qu’il ressent. L’écoute de l’adulte doit être sincère.  Si elle ne l’est pas, l’enfant ne s’apaisera pas et pensera que l’adulte est peu ou pas concerné par ce qu’il vit.
  • Le miroir émotionnel : c’est l’outil de l’empathie par excellence. Il évite les questions, les conseils, les jugements etc…et permet de véritablement d’exprimer notre écoute empathique.

Les émotions 

“Tu sembles déçu. Tu as l’air triste.”

Les faits 

“C’est difficile d’apprendre que son copain déménage.”

Le problème 

“Tu te demandes comment rester en contact avec lui ?”

Lorsque l’enfant est suffisamment apaisé, pour l’aider à reprendre le cours de ses activités ou à solliciter son 1er étage, on peut lui demander : “De quoi as-tu besoin ?” ou encore “Qu’est-ce qui pourrait t’aider ?” 

Il est nécessaire d’expliquer aux parents que l’objectif de l’empathie n’est pas de faire parler l’enfant. L’objectif est de l’aider à traverser ses émotions difficiles sans jugement, conseil ou question.

Cette phrase de H. Ginott est essentielle. Dire que “chaque émotion ressentie par l’enfant est légitime” signifie qu’il a le droit de se sentir en colère, alors que moi je ne serais pas en colère dans une situation identique.

Par contre “tous les comportements ne sont pas acceptables” indique que certains comportements ne sont pas adéquats pour exprimer une émotion. Taper, mordre ou insulter est interdit par exemple. Cela sous-entend que l’adulte doit enseigner à l’enfant ou à l’ado ce qu’il peut faire dans une telle situation.

Pages correspondantes dans les cahiers animateur :

  • PE : pages 48 à 54
  • E : pages 52 à 55
  • A : pages 39 à 43



Vous trouverez ci-dessous une vidéo sur cette thématique.

https://youtu.be/J9mCCCZqd4U